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Nos jeunes années sont déjà loin ! Pour voir nos premières résidences il vous faut descendre tout en bas du site et le remonter tout comme nous avons monter l’échelle des années !

2021                       

2011                  

2008            

2010  -  2018 Dès la première année en Floride, Raymond informe et répète à qui veut l’entendre « Pas besoin de mettre un manteau d’hiver pour sortir dehors, c’est l’été tout le temps, pas de tuque, ni mitaines, pas de bottes » et le décor est agréable sur le bord du grand étang. Assis sur notre galerie, les levers de soleil sont à couper le souffle. L’adresse de notre propriété d’hiver est le 3770 2nd Terrace, à Okeechobee, Florida. Nous sommes à Heritage Village et propriétaire du terrain comme de la roulotte. C’est plutôt rare pour des québécois que d’être propriétaire du terrain !

2008 - C’est l’hiver, nous mettons la maison du lac Croche à vendre pendant notre voyage déjà planifié en Grèce pour avril 2008. Au même moment un agent d’immeuble nous présente plusieurs maisons au village. Elles sont intéressantes mais elles demandent toutes des rénovations voire importantes et souvent non évidentes. Nous évaluons la possibilité d’acheter une maison préfabriquée. En un rien de temps, notre choix s’arrête aux Usines Confort Design, ils ont ce que nous recherchons : une maison ordinaire, bien construite, solide pour nos hivers québécois. Nous devons poursuivre, nous mettre à la recherche d’un terrain, mais c’est difficile à évaluer en hiver. Nous apprécions le terrain au 36 des Jardins, il est trop petit, il est illogique d’acheter deux terrains. Une négociation avec le propriétaire des terrains nous permet d’augmenter d’un demi-terrain puisque la maison suivante est celle de son fils, il sera lui aussi satisfait de l’entente. Il accepte notre proposition, il attachera le deuxième demi terrain à la maison de son fils. Il faut faire vite, car je considère que notre fenêtre pour vendre la maison du Lac Croche est très courte, il est difficile de proposer une maison sur le bord de l’eau à la fin de l’été. Nous proposons à l’agent d’immeuble une vente avec prise de possession le 1er juillet. Nous devrons accélérer les travaux au 36 des Jardins. Le terrain est acheté, il nous reste à signer l’achat de notre maison préfabriquée, s’entendre sur une date de livraison, excaver, faire couler le solage.

67 ch du Lac Croche, à St-Donat,       Chalet 1988  -  Maison 2008

France écrivait que la fin de semaine, ils allaient au chalet de Raymond, à Saint-Donat, au bord du lac Croche. Avant de l’y amener pour la première fois, il lui a souligné qu’il n’en tient qu’à elle de décider si elle veut qu’il le garde ou pas. Sa décision sera celle de Raymond. C’est beau quand même ! Alors, il l’y a conduite le samedi de la plus belle fin de semaine des couleurs, à l’automne. Avant même d’entrer dans le chalet, elle était en amour avec l’emplacement. Il lui a bien parlé, sans tambour ni trompette de son chalet. Il n’a vanté ni l’emplacement, ni la quiétude qui y règne. 

Mais à l’intérieur, dans sa chambre, dans la salle de bain, nul doute, tout est à l’image du gars qui l’habite. Pas de finition, mais alors, pas du tout. Depuis vingt ans que Raymond possède ce chalet… Rien, aucune pièce, rien n’est fini, sauf les meubles ! Dehors c’est magnifique, sans finition ! Donc depuis leur toute première année de vie commune, une liste perpétuelle de travaux à accomplir traîne ici et là, au grand déplaisir de plusieurs gendres de la famille. La galerie a été la première rénovation faite puisqu’elle s’est effondrée à la deuxième fin de semaine de leur présence au chalet alors que France y monte les marches. 

En 1999 Raymond suggère que le chalet soit transformé en résidence et de vendre sur la rue Impérial. Alors la planification du déménagement et la vente de la propriété de Greenfield Park s’organise. À peine est-elle sur le marché que des acheteurs planifient l’obtenir pour la mi-avril. Il ne nous reste plus qu’à nous y préparer ! Commencer en février les travaux préparatoires pour être à l’aise de vivre à Saint-Donat en avril. Les travaux d’agrandissement débuteront en mai dans la chambre du côté du lac et ensuite, un deuxième étage sera ajouté au-dessus de cette chambre agrandie. Les deux petites chambres existantes deviendront une salle de séjour à côté de la cuisine. France est la contremaîtresse du chantier. Le projet démarre sous la pluie. Jamais un été n’a été aussi pluvieux que celui de l’an 2000. De la pluie de mai à août, tout au long des travaux… 

La rénovation sera terminée lorsqu’ils quitteront en 2008 pour aller vivre au village de saint-Donat

1057 Impérial, Greenfield Park 

Puis France et Raymond se rencontrent. Raymond s’engage à rénover la bâtisse qui en a réellement besoin, main-d’œuvre gratuite, du moment que France paie les matériaux.

« Nous apprendrons à nous connaître et plus tard, il bonifiera son offre ». Ce ne sont pas les mots utilisés, mais le message laisse entrevoir l’idée. Alors, la proposition est acceptée !

J’ai à peine demeuré deux ans au « 1313 Bellevue Sud ». Par hasard, un agent d’immeuble de ma connaissance, m’affirme qu’il peut vendre ma propriété pour 72,000 $. À ce prix, je vends tout de suite puisqu’avec ce montant, je peux acheter un bungalow, pas de garage, mais avec une allée droite, sans pente. D’ailleurs, jamais je n’ai utilisé le garage pour stationner l’auto. L’agent a mis moins d’un mois à trouver un acheteur et j’ai sauté sur l’occasion pour devenir propriétaire d’une maison plus spacieuse, plus confortable pour tous et chacun. La vie est belle, je suis chanceuse, je suis comblée !

Nous sommes alors déménagés au « 1057 Impérial », toujours dans Greenfield Park.

En 1985, après être séparée depuis quelques années, après avoir déménagé à Brossard pour trouver un emploi, je recherche une maison de ville pour y vivre avec les enfants. Je trouve, une de six unités attachées, propre, 43,000 $. Elle sera la nôtre ! Elle est plein centre, moins dangereux pour le vol puisqu’il n’y a aucun accès par la cour qui est enclavée. C’est le toit gris-vert adjacent au toit brun de la photo.  Alors je déménage au « 1313 Bellevue Sud », à Greenfield Park. Une toute petite maison de ville, sur trois étages, les deux chambres sont à l’étage avec la salle de bain. Une salle d’eau, salon et cuisine sont au rez-de-chaussée. François occupe le sous-sol aménagé en chambre. Une pente descendante pour se rendre au tout petit garage, je n’y rentre pas mon auto, mais je dois la stationner dans cette allée.

1972 - 1988

Nous décidons de rechercher également une maison possédant des conditions d’achat

exceptionnelles, même le prix. Sur la Rive-Nord, c’est au-dessus de nos moyens. Nous irons finalement jusqu’à Chambly pour trouver une propriété avec un gros érable juste devant la maison. Cet emplacement, le 1420 Rougemont, nous permettra d’avoir du terrain chez-nous, un parc en face de la maison, l’école au coin de la rue, de l’espace pour jouer tout le tour. Nous l’achetons, prise de possession le premier mai 1972. Avec l’auto, je déménage des boîtes plusieurs jours de suite, le hangar du logement déborde, je dois tout rentrer dans la cave de la nouvelle demeure jusqu’à la construction du cabanon. Un déménageur est engagé pour transporter les gros meubles. Les filles peuvent avoir chacune leur chambre, tous les murs ont dû être repeints. J’ai maintenant un deuxième gazon à tondre en plus de celui du chalet, Je ne réalise pas que je suis le seul homme dans une maison de filles, toutes les tâches, entretien, réparation, rénovations me reviennent. La réparation et réfection du toit n’ont pas tardé, pas plus que de construire un cabanon et faire un jardin. C’est mon choix, ce sont les plaisirs d’être propriétaire !

En 1976, mes parents ont vendu la propriété de la rue Beaubien pour venir habiter avec moi. Nous avons demeuré trois ans dans notre première maison de la « 6e Rue », maintenant nous construisons un duplex au « 99, 7e Avenue » pour permettre à mes parents de demeurer avec moi. Ils ont habité le sous-sol. En réalité le solage étant complètement sorti de terre, je dois plutôt dire que ma famille, mes enfants et moi, nous vivons à l’étage.

Au début de l’année 1969, une amie qui fait partie du Club Social Hélios l’invite à visiter sa mère qui demeure à Saint-Donat. Au retour, elle nous a raconté que la mère de son amie vit avec un monsieur Hervé Ritchie. Ma mère aime beaucoup le Nord pour y être allé souvent dans sa jeunesse. Monsieur

Ritchie lui offre alors d’acheter, à bon prix, un terrain qu’il possède au Lac Croche. Maman s’est montré intéressée et elle lui confirme qu’elle en parlera à ses deux fils, Gilles et moi.

Le prix de trois mille dollars est alléchant ! Durant la longue fin de semaine de la fête de Dollard (aujourd’hui, Fête des Patriotes), je monterai au lac Croche avec Rita et les enfants alors que Gilles se rendra avec maman et ses deux plus jeunes, André et Jean-Guy. Sur le terrain, il y a un chalet de bois rond monté sur pilotis qui n’a jamais servi. Les interstices entre les bois ronds n’ont jamais été bouchés et toutes les vitres sont brisées. Derrière le chalet, il y a une pile de troncs d’arbres à l’abandon et plus ou moins pourris. Le site nous emballe, nous sommes à loyer à Montréal toute l’année, alors à l’unanimité des enfants et des adultes, nous convenons d’acheter le terrain pour y passer les vacances.

Je parle souvent avec Mme Racette lorsque mes enfants jouent dans le stationnement arrière de notre logement aux Blocs à Majeau, le 67 ch St-Michel Crabtree, on est en 1970. Un jour, Mme Racette me suggère d’aller visiter une propriété dans le village. Le « 230, 6 e rue » est à vendre, le prix est abordable et avec bientôt trois enfants, je serai sûrement mieux qu’au deuxième étage d’un bloc appartement. Jacques et moi allons visiter cette maison semi-détachée. Nous l’achetons, on est en 1973.

En 1962 je partage tous mes temps libres entre la maison de ma mère sur la rue Christophe Colomb, au 7336, et le logement de Rita et Réal, au 8612 Foucher. Nos fréquentations sont rythmées sur l’humeur de Réal. Même après leur séparation, Rita et moi sommes demeurés sur la rue Foucher,  jusqu’à l’achat à Chambly.

J’ai ouï-dire que je suis née, à Montréal, sur la rue de Laroche, je n’en garde aucun souvenir.

Ma demeure a toujours été le « 1385 Beaubien ». Nous vivons au rez-de-chaussée, juste au-dessus de l’imprimerie. En ouvrant la porte, un long corridor laisse imaginer que la cuisine est tout au bout. À gauche de ce corridor, une très grande chambre, celle de mes frères, trois lits simples, trois bureaux. À droite, un très grand salon et une salle à manger. Après avoir traversé le corridor, avant d’entrer dans la cuisine, la salle de bain est à gauche et en face, une porte nous plonge dans les escaliers qui mèneront à l’imprimerie. Mais avant,

il faudra traverser la cave, cet espace de rangement très utile. En restant au haut de l’escalier, nous voici dans la cuisine qui occupe l’espace gauche de la maison et, à droite, une porte nous permet d’entrer dans la chambre de mes parents.

1949 - 1961 Après que la maison de Berthier soit passée au feu, les complications familiales se sont multipliées. Je demeurais d’abord à 7 ou 8 maisons plus loin que le 7103 Cartier où restait ma grand-mère maternelle. J’étais toujours chez elle. Par la suite Gilles et moi avons été pensionnaire et ma mère se logeait du mieux qu’elle pouvait, tout comme nous durant nos sorties. Les loyers se sont multipliés jusqu’à ce que ma mère loue et opère une maison de chambre.

Probablement au mois de mai 1946, à la fin du bail sur la rue Louis-Hébert, mes parents achètent une maison à Berthierville, trois kilomètres à l’ouest du village et environ 500 mètres plus à l’est de ce qui est aujourd’hui la pépinière provinciale. D’ailleurs celle-ci est située exactement là où mon arrière-grand-père, Joseph-Napoléon Picard a exercé son métier d’agriculteur sur la ferme des ancêtres léguée de père en fils depuis plusieurs générations. Nous vivons dans une ancienne maison de ferme que mes parents ont peinturée et rendue proprette. Les chambres sont mansardées et de la fenêtre on peut voir la route nationale à environ deux cents mètres, soit la longueur du parterre avant. Au bout de l’allée il reste un bâtiment de ferme converti en garage et remise. Notre salle de jeu se situe principalement dans la cuisine d’été qui ouvre sur l’allée et le garage. Quelques fois nous allons dans le garage, une ancienne étable avec ses odeurs de bois de grange, ses relents de foin moisi et le plancher de terre battu qui sent l’humidité. L’allée possède plusieurs grands arbres et elle est bordée de pivoines : Il y en a des roses, des pourpres et des blanches.

Vers la fin de la guerre, Papa Hervé achète une propriété située au 6371 de Laroche et il installe ses presses d’imprimerie dans le garage pour partir commerce à son compte. Il y imprime les coupons de rationnement essentiels pour se nourrir durant la guerre. C’est là que mon frère Jacques et moi nous sommes nés.

Mes parents concrétisent donc leur projet de mariage le 12 octobre 1942. Ils louent leur premier logement au 7054 Louis-Hébert à quelques maisons de celle des grands-parents paternels. A ma naissance, c’est la deuxième grande guerre de 1939 à 1945. Il y a des privations partout.