l’Ile-du-Prince-Édouard

Un an plus tard, en 1997, Normand le frère de France et sa femme nous amènent visiter l’Île-du-Prince-Édouard, en passant par le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse. Partis côté Saint-Éleuthère, Rivière-Bleu, au Québec, nous traversons le plus long pont couvert au Canada, à Hartland, N.-B.

Le lendemain, avec un lever toujours aussi matinal, nous sommes en route pour Pictou… le traversier nous amènera à l’Île-du-Prince-Édouard, lieu privilégié de France et Normand. Il y a déjà longtemps, une grève non prévue a cloué France et Normand à l’Île pendant plusieurs semaines. À cette période, le pont de la Confédération est inexistant, la seule façon d’en sortir c’est de prendre l’avion et laisser l’auto sur place ou attendre la fin de la grève du traversier qui s’est étirée sur plusieurs semaines. Ils en avaient profité pour connaître toutes les petites rues existantes sur l’Île et ils sont tombés en amour avec cette province. La pêche et l’industrie de la pomme de terre sondes activités commerciales importantes à l’Île-du-Prince-Édouard. Les champs, les maisons de cultivateurs et les bateaux à proximité des résidences tout au long de notre voyage en témoignent.

Le petit village Naufrage ou encore le phare de la pointe le plus à l’est, le vignoble à Little Sand, les marguerites à Wisloe Nord et son usine de fromage, le petit port à Rustico Nord, le coucher de soleil à Cavendish, le labyrinthe et les châteaux à Woolegh, les plans d’eau à Kensington, et les patates… et les patates… partout à l’Île-du-Prince-Édouard, tout sur l’île nous permet d’apprécier notre itinéraire. France et Normand sont les meilleures personnes pour nous guider. Ils connaissent l’Île sur le bout de leur doigt

Nous arrêtons à Fredericton à l’heure d’un changement de garde, cérémonie que France aime bien voir. Ensuite nous visitons le barrage de Mataquac, près de Fredericton, la côte magnétique à Moncton et finalement nous traversons en Nouvelle-Écosse. Notre motel, à Baddeck a vu sur le Bras d’or. Il est 17h00 et puisqu’il fait beau, Normand insiste pour que nous parcourions la Cabot Trail, tout de suite, là, ce soir puisqu’il n’y a pas de brume pour nuire à notre randonnée. Alors ne comptant ni un, ni deux, nous partons en direction de Wreck Cove. Nous nous sommes arrêtés au belvédère Smoke Mountain d’une hauteur de 275 mètres. Plus loin, une collation sur la terrasse à Igonish et nous voilà déjà rendus au belvédère à Pleasant Bay. Plus loin, à Margeree Harbour, Normand arrête l’auto pour souper, il est 21h00. Pressons-nous pour prendre la photo du coucher de soleil, ce sera la dernière puisqu’il fera nuit et que notre visite de la Cabot Trail sera terminée.

Je n’ai jamais pensé visiter le plus gros attrait touristique de la Nouvelle-Écosse en si peu de temps. Plusieurs personnes prennent trois, quatre ou cinq jours à en faire le tour, question d’arrêter et de s’imprégner des lieux. Nous n’aurons qu’à revenir si c’est le genre de voyage que nous avions planifié faire. Demain, visite de Louisbourg, il nous faut aller se coucher. Après une bonne nuit de sommeil, lever à 7h00 pour profiter de la journée ensoleillée, déjeuner et départ pour la forteresse. En arrivant nous voyons la cabane du pêcheur avec sa couchette, sa cuisine et même le pêcheur est présent pour nous expliquer comment ils vivaient en ces années déjà lointaines. Des enfants bénévoles participent à la vie de Louisbourg, comme dans le temps. Des jardiniers, des vendeurs, des agriculteurs, un voleur, des animaux : des chevaux, des bœufs, des canards, des moutons, sont dans la forteresse pour donner vie au lieu. C’est énormément grand, la journée a très vite passée, nous n’avons pas le temps de nous ennuyer. Le soir, nous avons hâte de trouver un motel !

et nous filons au village acadien de Caraquet pour s’imprégner de la mode du temps. Un bœuf à la mode, un forgeron qui fait des clous à tête carrée, un faiseur de bardeau, un autre de balai, un moulin à farine, une école et son professeur, nous prenons le temps de tout visiter. Pourtant Normand veut dîner à La Pantrie de Bertrand pour manger acadien alors que France veut souper au Mange-Grenouille, restaurant dont la réputation n’est plus à faire. À La Pantrie, à Bertrand, Normand veut des mets acadiens. C’est lui le conducteur, il n’y a aucun doute, nous nous y rendrons. France veut souper au Mange-Grenouille, au Bic près de Rimouski. Ayant dînés à 14h00, nous avons cinq heures de route pour nous y rendre. Nous aurons tout juste eu le temps ! Comme de raison, nous souperons au deuxième service ! Voir le panier de légumes à tremper c’est appétissant. Vous pouvez imaginer que tout le repas est aussi savoureux

Se promenant sur toutes les routes de l’Î. -P.-É. nous devons nous arrêter au bout du monde, à Panmure Island.

À regarder la carte, il est évident que le chemin s’arrête… de l’eau tout autour, le golfe du Saint-Laurent l’entoure

Une semaine s’est déjà écoulée depuis notre départ. Sonne alors l’heure du retour. Le pont est inauguré en mai 1997 et avec ses 12,9 km, il constitue le plus long pont surplombant des eaux couvertes de glace au monde. Nous le traverserons. Nous sommes alors maintenant en terre du Nouveau-Brunswick. Un arrêt au village de la Sagouine, à Bouctouche, le temps de voir comme c’est beau.

Normand ne veut jamais réserver d’avance les chambres de motel; alors puisque nous sommes le samedi des vacances de la construction, en sortant du restaurant, il n’y a aucune chambre d’hôtel de libre au Bic. Nous poursuivons notre chemin du retour jusqu’à ce qu’un motel soit vacant. C’est plusieurs heures plus tard, pas avant 23h00 que nous dénichons une chambre de motel minable, à bon prix, au grand plaisir de son frère, aux environs de Lévis. Un dernier dodo et nous arrêterons à Sainte-Perpétue, chez la maman Antoinette de France. Normand en a long à dire sur son voyage avec sa sœur et elle lui promet de ne plus jamais partir avec lui…même s’il est un conducteur vraiment extraordinaire et qu’il connait l’Île-du-PrinceÉdouard parfaitement. Son bout de langue de trop et son entêtement annulent les autres qualités.

Comme toujours, la mère de France nous accueille à bras ouverts et après de longues discussions, Normand tente finalement de la convaincre de partir sur le champ pour aller visiter tout ce qu’il vient de nous faire connaître. Il ne parvient pas à la séduire ! Après un copieux repas, nous repartons chacun chez nous

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Terre-Neuve - 1999